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Le samedi 21 novembre 2020

A chaque confinement, je reprends du service sur ce blog :) !


Par où commencer ?


Peut-être commencer par me présenter ça sera pas mal et assez poli. Je m'appelle Pauline, j'ai 29 ans et je vis en région parisienne. Je suis originaire de Saint Etienne dans le Loire, et même si je n'y connais absolument rien en foot, oui, je supporte l'ASSE pas besoin de poser la question. Pour combler cette période de confinement, je (re)commence ce journal car j'aime écrire et, surtout, j'aime penser que peut-être, quelque part sur cette planète, quelqu'un lira ces lignes et qu'en me lisant il pourra relativiser sur sa propre vie.


Je vis seule dans un petit appartement, enfin pas vraiment seule car j'ai un chat Coco. Pour vous parler brièvement de Coco, car croyez-moi ça en vaut la peine, je l'ai appelé comme ça par rapport à la chanson de Wejdene. J'ai un peu honte mais je trouve ça plutôt marrant et ça me rappelle la première fois qu'on me l'a faite écouter. Coco ça fait aussi penser à plein de choses comme la noix de coco, Coco Chanel, le coq-au-vin, l'expression « mon coco » et, non, je vous vois venir les Pablo Escobar du dimanche, ça n'a aucun lien avec la cocaïne. Mon chat est d'après ma vétérinaire un « mâle dominant », c'est-à-dire qu'il adore me mordre par plaisir de domination. C'est d'ailleurs une épreuve du feu d'écrire ces lignes actuellement car il guette mes doigts tel un lion très gourmand du Kenya. Peut-être qu'au fond, il me mord autant pour me faire payer le fait que je l'ai appelé comme une chanson de Wejdene. Je me rassure en pensant qu'il se fait castrer lundi prochain et que là, croyez-moi, il n'aura plus de quoi faire son gros mâle alpha dominant pseudo pervers narcissique. Je vous avoue que le rappel du rendez-vous de sa castration est écrit en énorme sur un post-it dans ma cuisine, et je trouve le mot « CASTRATION » un peu dur et horrible à chaque fois que je le lis mais bon, écoutez, ça me permet de ne pas oublier d'y aller.


C'est ça ma vie, vivre dans un petit appartement avec un mâle dominant et avec le mot castration en guise de déco. Voici donc une mini description du lieu où je vis pendant ce deuxième confinement. A la fac, on nous avait appris qu'il fallait dire « second » s'il n'y avait pas de troisième. Vous noterez donc que j'ai bien dit « deuxième » confinement et non second car, on l'a bien tous compris, il va y en avoir d'autres. Du coup, je me pose la question suivante : comment on rencontre un mec en 2020 quand on est confiné ? Mais aussi quand la tendance actuelle est au #balancetonporc et au #metoo ce qui donne l'impression aux mecs, selon moi, qu'ils n'ont plus le droit de nous approcher sans attestation les en autorisant. J'ai bien pensé à télécharger Tinder mais on fait comment ? Il faut trouver un mec sympa dans un rayon d'un kilomètre sans pouvoir boire un verre dans un bar ? C'est important le premier date dans un bar, ça permet à une fille de voir si le mec paie le verre et ait gentlemen. Rencontrer un mec dans un parc situé à moins d'un kilomètre de chez moi, ça serait prendre le risque de s'attacher en plein air à un être masculin, à éventuellement prendre le risque de le ramener trop rapidement chez moi, ce qui implique le risque qu'il rencontre Coco, enfin surtout les dents mega tranchantes de Coco, et surtout de chez surtout, prendre le risque de s'attacher à un mec qui peut-être dans quelques mois lors de notre premier restaurant puisse dire à la fin au serveur « on fait moitié moitié, coupez l'addition en deux ». Non merci vraiment. Alors vous vous direz que je vois trop loin et que je me pose trop de questions, mais entre nous, on le sait tous que nous les filles on est comme ça. On parle une fois à un mec et là on se dit d'entrée de jeu « ok ok, est-ce qu'il possible de conclure un contrat de mariage sous la communauté réduite aux acquêts avec cet individu ? ». Par conséquent, l'option Tinder en confinement est un choix délicat à prendre, mais bon je veux bien essayer uniquement pour vous, pour vous faire part de mon expérience et vous dire si oui ou non vous pouvez vous aussi foncer si vous êtes également célibataire.

Comme vous l'aurez compris Sherlock, je suis célibataire depuis… Oula je ne sais même plus en fait. J'ai bien connu des mecs ces dernières années mais rien de très concluant. En ce moment, j´ai ce que les ados 2000 appellent un « crush », mais il a décidé de mettre en place, ce qui est identifié sur les blogs de coaching en séduction, comme un « silence radio » ou bien pour faire plus smart parisien un « ghosting ». Donc comme vous l'aurez compris, ça pue pour moi. Alors, pour me donner du courage, je note sur un post-it le nombre de jours de silence de sa part qui équivaut au nombre de jours où je ne cède pas à lui écrire, juste à coté du post it me rappelant la castration de mon chat. C’est sans doute ma manière à moi de castrer mon crush à disance par la pensé. J'en suis à 3 jours de silence mais écoutez ça va, je le vis bien car je ne l'ai pas vu beaucoup de fois. Et vu que les restaurants étaient déjà fermés lors de notre rencontre, je me rassure en me disant que c'était surement le genre de mec à couper l'addition en deux. Par contre, en tant que mâle, il arrivait un peu à dresser Coco et, il est vrai que je le regrette un peu pour ce point car c'était bien pratique.

Il y a des jours où le fait de ne pas avoir de copain me rend triste et d'autres où je me dis que l'indépendance et le fait de ne pas avoir de contraintes sont quand même très appréciables. Néanmoins, je poursuis ma quête de l'être aimé, celui qui paiera ma part au restaurant pendant que je serais aux toilettes car vous aurez bien compris j'ai un petit côté michto et qui, au moment de quitter le restaurant, me dira « c'est payé mon bébé ». Je suis pas sûre du « bébé » j'ai écrit ça comme ça, je ne suis jamais restée assez longtemps avec un mec pour passer l'étape des surnoms. Je n'ai donc aucune idée de la classe de surnoms à laquelle j'appartiens « Chéri ? Bébé ? Mon cœur ? Doudou ? Mon Coco ;) ? ». Je vous tiendrais au courant si j'arrive un jour à ce stade, promis.


Vous pourrez me dire que l'argument de l'indépendance est une fausse excuse et que je me console comme je peux mais détrompez-vous. Je suis une fille, comment dire, un peu originale, et le fait d'être indépendante me permet de continuer mes bizarreries. Par exemple, si j'avais un copain qui viendrait souvent chez moi, comment je lui expliquerais le fait qu'en ce moment je teste la technique des verres d'eau ? Alors, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est une technique, un peu perchée je vous l'accorde, qui consiste à faire des cercles sur un papier, y noter des intentions de développement personnel à l'intérieur, et ensuite y placer dessus des verres d'eau. Il faut laisser le verre 24 heures sur l'intention pour ensuite le boire puis le remplir et ainsi de suite. Ce qui est un peu gênant, c'est que mon chat diabolique boit les verres, donc boit mes intentions. Je ne sais pas comment prendre le fait que mon mâle dominant va jusqu'à boire mes intentions de vie. Je ne sais pas non plus comment me juger sur le fait que je bois dans le même verre que lui sans que cela me pose un souci pour les microbes. Bref, tout ça pour dire que, si j'avais un copain, je n'oserais clairement pas ces bizarreries de verres d'intention. Et comment expliquer à son copain que dans la cuisine il y a : un post-it faisait le compte des jours où il ne me donne pas de nouvelles, un énorme post-it avec le mot castration en lettre capitale juste à côté et deux verres posés sur des cercles avec des inscriptions culcul à souhait dont l'eau est partagée avec mon chat ? Nan, ça le ferait fuir c'est sûr. Si vous êtes sages, je vous décrirai d'autres parties de ma cuisine plus tard, mais là il est trop tôt dans notre relation et on ne se connait pas assez. En attendant, je vais réfléchir à me faire un profil Tinder où je ferais semblant d’ être une fille normale et je vous souhaite une bonne soirée :) .






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