Mardi 12 mai 2020, 14h12.
Il est 14 heures, je regarde un épisode d’une nounou d’enfer. Quel modèle cette Fran Fine, elle est belle, elle est stylée, elle est rigolote et toujours de bonne humeur. C’est l’épisode où elle chope pour la seconde fois Maxwell Sheffield, à Londres. Céline Dion est la Guest de l’épisode, j’adore. Enfin bon, je n’avais pas pris mon ordinateur pour vous parler de Fran en fait, mais plutôt de Jul.
Alors Jul, j’adore. C’est une amie à moi, A., qui m’a fait découvrir Jul. Elle a toujours pensé que je me moquais quand j’écoutais avec elle, alors que non, Jul c’était la révélation. Jul, au même titre que Fran Fine, il est léger, de bonne humeur (du Sud), parle des sentiments de la vraie vie (la drague, l’amour, les ruptures, la famille, les amitiés, les soirées, les trahisons, etc.). Certes, quand on y pense ce sont sujets bateaux, des sujets cons, mais en même temps ce sont des sujets tellement authentiques. Depuis, je n’ai jamais cessé d’écouter, pour la bonne et simple raison, que Jul te recentre sur tes vraies émotions. Je vais vous avouer un truc, mon petit plaisir à moi, quand j’ai un coup de mou, c’est d’écouter Gilbert Montagné, ça me met de bonne humeur, c’est léger et sincère. Gigi, il te dit « on a toute la nuit pour s’aimer, en attendant viens danser ». C’est ça la vie, c’est de se dire arrêtons de se prendre la tête sur des problèmes futiles (alors oui hein plus facile à dire qu’à faire). Ne soyons pas pressés, ne nous posons pas de questions et allons plutôt danser, on verra le reste après ! Et oui, je vous l’accorde Gigi est un coquin ;) .
Mais revenons en à Jul, il est vrai qu’il y a débat sur la question. Il y a ceux qui détestent, y a ceux qui adorent et puis y a ceux qui « aiment bien pour rigoler ça passe » alors eux, ce sont les fans refoulés, ils adorent mais n’assument pas face au jugement des autres. Parce que tu comprends, ça foutterait mal d’être avocat, médecin, financier, comptable, manager, et d’aimer écouter du Jul.
Pour ma part, je suis juriste, je passe mes journées entières à rédiger des lettres et des contrats que je ne signerai jamais de mon nom. Je suis une sorte de prête-plume, un écrivain fantôme. Mon rôle est de savoir bien écrire, bien tourner les phrases, trouver des argumentaires et, non des moindres, ne pas faire de fautes d’orthographe ou de grammaire, parce que sinon, aïe, ouïe, ça pique les yeux. Et Jul, c’est vrai qu’il écrit des phrases simples sur des sujets basiques, mais ses phrases sortent spontanément donc, s’il a envie de faire des fautes, et ben il en fait parce que c’est pour ça qu’on l’aime. Du coup, se pose la question du jour : puis-je être juriste et être une grande fan de Jul ?
Pour répondre à cette question, on va se la jouer très scolaire, très universitaire, très Bernard Pivot et Le petit Larousse (ou le gros Robert je ne sais jamais). Les gars, oui, nous allons faire une étude de texte ! Comme celles que nous faisions avec Beaudelaire et Racine en 2nde4. On va prendre deux vers de Jul de son dernier son « Sousou » et voir ce qu’il en ressort.
1) Premier Vers : « j’t’ai vu, tu étais belle et mignonne, pas attirée par l’million »
Dans un premier temps, on peut dire que c’est le champ lexical de la drague et de l’intéressement. Dans un second temps, Jul a entièrement raison, tout le monde veut rencontrer l’amour mais personne n’a envie de se faire michtonner. Il vaut mieux, socialement, être la personne qui michtonne plutôt que la personne michtonnée. Vous voyez, c’est un peu comme Fran, elle est, certes, pas intéressée par le million, mais qu’on se le dise, Maxwell c’est un grand producteur de Broadway et le mec est blindax. Donc faisons un parallèle : Maxwell a vu Fran Fine, elle était belle et mignonne, (soit-disant) pas attirée pas ses millions. Donc, le message de Jul s’applique et est valable pour n’importe quelle situation amoureuse. CQFD.
2) Second Vers : « Et j’aime pas quand tu m’ignores, quand tu me fais la minotte ».
Là, bim, coup classique du fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis. Un bon vieux silence radio, comme nous le conseille souvent Alexandre Cormont, et ça repart (ou pas). Et Jul lui-même nous apporte la solution pour faire face à cette situation dans sa prose romantique « Tchikita » : « fuis moi j’te suis, elle j’la suis elle m’fuit pas ». Morale de l’histoire, si vous aimez quelqu’un, ne fuyez pas, sinon ça sert juste à rien en fait hein. L’amour c’est pas une queue leu leu ambiance file indienne où il faut se suivre, non, l’amour c’est un bon Kotchari où on danse ensemble le même pas (dédicace à A. et L.).
En résumé, pour répondre à la question « puis-je être juriste et être une grande fan de Jul ? » la réponse est : arrêtons de penser au jugement que les autres porteront sur nos goûts, faisons ce que bon nous semble et surtout lâchons-nous. Revenons aux choses simples de la vie, revenons à Jul, à Fran Fine et à Gigi car ça fait du bien ! Ces chansons ou séries nous rappellent d’arrêter d’être dans le contrôle. Il faut juste être spontané, c’est souvent la clé.
Pour conclure ce devoir de français qui ne comptera pas pour le bac, ni pour le contrôle continu, je vais illustrer mes propos avec deux looks : un look de la fan de Jul et un look de la petite juriste bien sous tous rapports. Et vous savez quoi, les deux vont super bien ensemble ! Bonne journée sous les sunlights des tropiques les Tchikitos 😊 ! ET MERCE LA ZONE
